Céréales Nouvelle année difficile
Avec des volumes restreints et des prix toujours bas, la campagne française s’annonce complexe pour les céréaliers.
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«Il faut se préparer à une année très difficile pour les scopeurs (producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux), a annoncé Rémi Haquin, président du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer. Il y en a qui, depuis 2013, voient leur situation se dégrader. Certaines fermes ont un niveau de trésorerie à la limite de la catastrophe. »
Cette année, les prix du blé à l’export ont été 18 % en dessous de ceux de 2014-2015, et 36 % en dessous de ceux de la campagne 2013-2014. La situation ne devrait pas s’améliorer au vu des bilans mondiaux et le conseil s’accorde à dire que les rendements français de blé seront en dessous des moyennes quinquennales (lire encadré).
Pas de hausse des prix en vue
« Nous nous apprêtons à entrer dans une année de faibles rendements, qui va engendrer une baisse de la production française, sans pour autant que les cours mondiaux, eux, n’augmentent », déplore le président. En effet, le département américain de l’Agriculture (USDA) a revu à la hausse ses estimations de production mondiale de blé en 2016. Celle-ci « est désormais prévue au niveau record de 738,5 millions de tonnes », annonce le rapport de l’USDA, ce qui alourdira sans doute les cours mondiaux pour l’ensemble de la campagne 2016-2017. Des greniers devraient donc exploser en Ukraine, Russie et aux États-Unis. Ce ne sera pas le cas pour la France, qui après avoir présenté des potentiels records au mois d’avril, ne se relèvera pas indemne des épisodes climatiques des mois de mai et juin (lire aussi en page 17).
Carole Le JeunePour accéder à l'ensembles nos offres :